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Essais motos > Triumph Tiger 1050

(c) Triumph

Il y a 2 ou 3 heures que je viens de rendre, après 4 jours de bons et loyaux services, une Triumph 1050 Tiger qu'on m'avait gentiment confié pour rodage soigné...

Ben, les aminches, laissez-moi vous dire qu'elle est plutôt fort sympathique cette bécane !!!

Question look d'abord, on est proche de celui d'une TDM, en plus mastoc et plus pointu à l'avant. On aime ou on n'aime pas, en tout cas, ça n'a plus rien à voir avec le look tout arrondi du modèle précédent et surtout, les derniers gênes de trail ont disparu. Le moteur est particulièrement en évidence, même s'il est enfermé dans un petit sabot, en bas. J'apprécie notamment beaucoup le côté droit, constellé d'une multitude de vis, on sent la marque qui veut perdre sa réputation de carters fuyeurs ;-) L'arrière est très court, d'ailleurs la place passager s'en ressent. La roue AR est couverte par un lèche-roue qui vient bien son office et protège efficacement l'amortisseur. Par contre, l'absence de bavette à l'arrière, juste occupé par un porte-plaque tout maigrichon, fait que la selle est bien crépie quand on roule sur le grasmouillé. Même chose à l'avant où le garde-boue minimum permet de repeindre à peu de frais le moteur et les pieds du païlote.

Pour ce qui est de la finition, c'est du tout bon, les commandes tombent bien sous la main, les soudures sont jolies et les plastiques semblent costaud. Le modèle que j'avais était noir de chez noir, ça donne un look sympathique.

Moteur !!! Le 3 cylindres s'ébroue sans problème, il faut juste penser à débrayer et laisser le temps au zordinateur de bord de s'initialiser, sinon le bouton rouge reste inopérant. Le bruit au ralenti est bien grave, ça augure bien du reste...

Bon, on roule ou bien ? allez, on roule... retour à la maison de nuit, samedi, première déception... l'éclairage, ça craint vraiment, il est réglé complètement à l'ouest : le code éclaire à peine 10 mètres devant et le phare éclaire la lune. J'essaierai en vain de trouver comment les régler, mais, àmha, il faut tomber la tête de fourche, pas malin... Encore un ingé qui n'a pas imaginé qu'il faille régler les phares quand on passe de solo à duo...

Sinon, une fois réglé, ça doit pouvoir éclairer correctement, avec 2 optiques lenticulaires puissantes, à part le phénomène classique des lenticulaires, ie. un passage jour-nuit très rapide qui nécessite un réglage parfait sinon, soit on éblouit, soit on n'éclaire pas assez loin. Donc, là, pour l'essai de nuit, c'est rapé, rouler en virage avec 5 mètres de visibilité en virage à gauche et 10 mètres en ligne droite, très peu pour moi...

Arrivée à la maison, je joue avec l'ordinateur de bord. Le tableau de bord comporte un compte-tour analogique, avec une fenêtre digitale dans laquelle sont affichés la vitesse, le kilométrage total et les 2 trips. Le tout est, àmha, dans des caractères bien trop petits pour une lecture rapide. En plus, j'ai vraiment de la peine à me faire aux compteurs de vitesse digitaux, je préfère de loin lire juste la position approximative d'une aiguille que de devoir lire un nombre, pour savoir à quelle vitesse je roule : c'est plus rapide et ça ne nécessite pas une accomodation complète de la vision.

A gauche du compte-tour, trône une fenêtre digitale dans laquelle on trouve les infos de l'ordinateur de bord : l'heure, la conso instantanée et moyenne, la distance parcourue depuis le dernier plein, le temps de roulage depuis le dernier plein, la distance restante jusqu'au prochain plein, la vitesse moyenne et la vitesse maximum. N'ayant pas eu le manuel sous les yeux, je dis que tout cela se remet à zéro lors d'un plein, mais je n'en suis pas sûr. En tout cas, je n'ai pas trouvé de moyen de le remettre à zéro avec les 3 boutons dispo, dont l'un sert à changer l'information affichée, le second à mettre à l'heure l'horloge et le troisième à choisir et resetter le trip affiché dans le compte-tour. Les boutons peuvent être utilisés même avec des gants, par contre, la nuit, pour les trouver, bonjour...

Dimanche, petit tour de 200 km avec l'engin sur mes routes habituelles, histoire de comparer le plus objectivement possible avec les autres bécanes essayées au même endroit.

Pour ce qui est du moteur, c'est vraiment bien sur toute la ligne, il est coupleux même à très bas régime. Ca repart à 1500 tr/mn sur n'importe quel rapport et ça monte en flèche jusqu'à... 6000 tr/mn (régime autorisé pour ce rodage. Je n'ai essayé qu'une fois, pour voir, mais ça monte plus haut et très vite, le tout dans un bruit rauque-et-rageur, très sympathique. La Sprint ST1050 était très sympa aussi question bruit, la Tiger n'est pas en reste. Le moteur me semble plus coupleux que sur la Sprint ST, ils ne doivent pas avoir la même cartographie.

Le freinage est très bien, les étriers radiaux à l'avant font bien leur boulot et le frein arrière, à 2 pistons, est un vrai frein. J'ai lu plusieurs fois que la progressivité n'était pas bonne, bof... la moitié de mon essai s'est fait sur le mouillé et à aucun moment, je n'ai eu peur de serrer la poignée, donc je les trouve plutôt progressifs, ces freins. J'ai même eu, ce midi, à planter un freinage d'urgence pour éviter un clébard, sur le sec, et ça a vraiment bien freiné, en ligne et tout et tout. Rien à dire sur le freinage, donc.

Pour la tenue de route, c'est plus mitigé, par contre... Sur revêtement correct, la moto est très stable, très sûre, elle ne bouge pas de la trajectoire qu'on lui donne. Par contre, quand ça tabasse, on s'attend à être l'aise vues les origines trail de l'engin et, en fait, ça secoue pas mal et ce n'est plus aussi stable en virage. Elle gigote, tient le parquet, mais on la "sent vivre sa vie", dirons-nous. Je suis peut-être un peu trop influencé par le comportement de la Ducati ST2 qui ne bouge pas, même sur ce genre de route bosselée, maibon... La fourche semble avoir 2 tubes différents, l'un comportant le réglage de détente + pré-contrainte, l'autre le réglage de compression + pré-contrainte. A l'arrière, j'ai vu un réglage de compression ou détente, assez accessible, et pas vraiment de réglage de pré-contrainte très flagrant ou très accessible, en tout cas.

Du coup, sur petites routes, le confort de l'équipage est assez moyen, d'autant que la position dos droit fait que c'est la colonne vertébrale qui encaisse les coups, même si les jambes, assez repliées pour un échalas d'un 1,85m, en absorbent une partie. Bref, je me vois mal faire beaucoup de kils sur petites routes avec cette moto, mais c'est une appréciation toute personnelle liée au fait que la position dos droit ne me convient pas. La protection est bonne, par contre, les turbulences passant au-dessus du casque et la pression sur les épaules est nulle, même à des vitesses élevées.

Un point un peu pénible : la boite de vitesse a un verrouillage assez ferme, mais surtout, elle supporte mal les passages de vitesse en charge. En montant les vitesses, la vitesse précédente ne se déverrouille pas et la suivante ne passe, il faut alors laisser tomber le régime, le stabiliser et là, on peut changer de vitesse. On mettra ça sur le compte d'un rodage à terminer, je n'ai pas souvenir d'avoir eu le même comportement avec les 2 Sprint ST 1050 que j'ai pu essayer.

Quelques détails d'accastillage : la selle comporte un logement pas très grand où loge au maximum une paire de gants ou un pantalon de pluie. Je serais curieux de voir les valises, la droite devant être amputée d'un bon volume à cause du pot assez volumineux. De plus, aucun support n'est prévu d'origine, la moto équipée de valises doit être large et les supports bien voyants quand les valises ne sont pas là.

Lundi et mardi, les roulages ont surtout eu lieu en ville. Là, évidemment, la position dos droit est très appréciable pour voir loin. La direction est légère, le rayon de braquage très faible, tout cela en fait une moto très maniable, malgré un poids à l'arrêt conséquent et assez haut perché. Le moteur très souple fait qu'on ne sert presque pas de la boite de vitesse, ce qui est appréciable.

Voilà, je l'ai rendue après avoir fait presque 300 km, avec une conso inférieure à 6 litres / 100 km pour des parcours variés, la tradition Triumph d'économie reste respectée. J'ai même l'impression qu'elle consomme moins que la Sprint ST.

Bon, vraiment, s'il fallait changer miss ST2, elle ferait partie des prétendantes, avec juste une grosse crainte sur le confort du dos pour les longs trajets. Mais comme la Sprint ST 2007 a une bulle plus haute, on va attendre son rodage pour voir si une autre prétendante pourrait la détrôner. Pis, de toutes façons, miss ST2 est pour longtemps dans mon parc moto, alors...

Voili-voilà, à vous les studios...

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Carénage : DesmodroMike & Moteur : VinceLP | Page vue 2 fois ce jour, 56 fois ce mois, 266 fois cette année