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Essais motos > Ducati Mostro S4R

Hier soir, je laisse miss ST2 en pénitence chez mon conce, pour qu'on lui termine sa révision des 40000 km (réglage d'injection et des soupapes) et je prends livraison, en échange, d'une Mostro S4R.

Joli jouet, cadre rouge, réservoir rouge, saut-vent rouge et dosseret de selle rouge, le tout souligné de 3 lignes blanches du plus bel effet. Il fait nuit, pas le temps de détailler plus avant de partir.

Contact, les aiguilles font l'aller-retour, les voyants le sapin de noël, ça clignote et s'éteint. J'appuie sur le bouton rouge, le 996 s'ébroue : joli son, mais sans plus, bien couvert par le bruit de casserole de l'embrayage. Elle n'a pourtant que 1600 km et l'embrayage ferraille déjà...

Je décolle de la concession, le 4 soupapes est très souple, silencieux, il reprend à partir de 2500 tr/mn, sympa pour les roulages en ville, d'autant que le levier d'embrayage est bien celui d'une Ducati, dur, dur...

La position de conduite est très proche de celle de la ST2, penché en avant, avec juste les bras plus écartés à cause du guidon plat. Les jambes sont repliées, mais sans plus. Les repose-pieds métalliques sont glissants, je trouve. Le pied gauche à tendance à toucher le bras oscillant, très près de la chaine, pas très rassurant. Côté droit, les plaques de protection des pots font très bien leur boulot, aucune chaleur ressentie.

Les rétros ne servent à rien, ils sont pourtant suffisamment écartés, mais trop proches de moi. Peut-être qu'en basculant, sur le guidon, les poignées sur lesquels ils sont fixés, on obtiendrait un meilleur champ de vision AR...

Je prends la rocade de Rennes, laisse chauffer le moulin qui arrive à T° en une 10aine de kilomètres. La route est un poil humide, donc j'y vais mollo question accélération, mais ça pousse déjà largement plus que miss ST2. Le moulin prend ses tours très vite, sans aucune inertie. Il n'y a pas de zone rouge sur le compte-tour gradué jusqu'à 11000 tr/mn.

Question éclairage, c'est très bien, finalement un gros phare rond. Le faisceau de code est bien dense, réglé trop un poil bas, le faisceau de phare est long, efficace.

Je rentre à la maison par le chemin des écoliers. En virage, la bécane se place toute seule, elle est bien plus facile à emmener que la ST2. On peut prendre les freins en virage, sans qu'elle ne se relève. Le poids, la position plus en avant et le grand guidon changent bien les choses.

Les suspattes semblent réglées dures, car sur route bosselée, ça secoue beaucoup, vraiment beaucoup... Mais le cap reste bon.

Arrivé à la maison, je rentre la moto dans le garage et la zieute en détail : le mono-bras oscillant en tube est une fort belle pièce très bien finie, les repose-pieds moulés aussi. Les 2 pots sur le même côté font un peu mastoc à mon goût et ils cachent trop la superbe roue AR 5 branches Marchesini peinte en blanc. Pas mal de pièces en carbone : le garde-boue, les flancs de selle, les ouies du radiateur, les cache-courroies. Pas trop, juste ce qu'il faut...

Le radiateur d'eau est vraiment très proéminent, c'en est trop. M'est avis qu'en cas de gamelle, on peut le prévoir en consommable. Il y a aussi un radiateur d'huile sous le cylindre AV au raz du sol, à ne pas oublier en montant sur un trottoir. Les autres pièces, genre batterie, vase d'expansion, boite à fusible, ECU sont très bien planquées, sous la selle ou sous le réservoir, ou même entre les cylindres.

La fourche Showa traitée TIN, d'un joli doré, comporte plein de réglages, l'amorto Showa à l'AR présente des réglages faciles à atteindre. Il n'est pas protégé des protections de la roue, pas glop...

Le tableau de bord est joli, avec ses compteurs à fond blanc et son éclairage orange, mais les chiffres du compteur kilométrique sont trop petits, limite illisibles quand on roule. De plus, le bloc compteur est placé trop bas, donc loin du regard, mais peut-être suis-je trop grand pour ce genre de moto. Sinon, on a un trip journalier, l'affichage de l'heure ou de la T° moteur, un voyant de réservoir, de pression d'huile, c'est largement suffisant.

Bref, c'est une belle brêle, jolie à regarder. On verra le lendemain pour rouler un peu plus...

Ce matin, départ au boulot en Mostro S4R. Le temps est au gris, humide, brouillasseux... Il va encore falloir faire gaffe à ne pas glisser...

Bon, ben, sur le trajet du boulot, j'ai réussi à vraiment m'amuser ! ça pousse vraiment fort quel que soit le régime de départ. Je ne sais pas comment on peut garder ses points de permis avec ce genre d'engin...

Entre midi et 2, petite virée d'une 100aine de km sous la flotte, ça gâche un peu le plaisir, mais j'ai quand même pu confirmer que cette bécane est un gros jouet : ça tourne tout seul, ça freine fort, très fort (sur le mouillé, c'est même limite), et ça accélère fort. Pour rester calme à son guidon, il faut avoir fait un stage bouddhiste en Himalaya...

Question protection, on est proche du zéro pointé : à part le saute-vent qui protège le casque et les épaules jusqu'à 150 km/h, le reste du corps est totalement exposé et par temps de pluie, ça mouille... Je ne parle pas des remontées par la roue AR, ça faisait longtemps que ma combinaison n'avait pas été aussi crade dans le dos...

Bon, je l'ai rendue finalement ce soir, et j'ai retrouvé miss ST2.

La S4R est une excellente bécane, pour qui aime la conduite d'un bicylindre et ne cherche pas une bécane pour des très longs trajets. Elle est très vive, très sûre, et incite à accélérer juste pour le plaisir, histoire ensuite de sauter sur les freins, un gros jouet, vous dis-je...

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Carénage : DesmodroMike & Moteur : VinceLP | Page vue 1 fois ce jour, 58 fois ce mois, 285 fois cette année