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Essais motos > Ducati 900 SSie

J'ai eu l'occasion, cet après-midi, pendant le montage du scottoiler sur miss ST2, d'essayer une Ducati 900 SSie, et, ma foi, ça m'a bien plu... ;-) En voici un ch'tit résumé.

Je prends possession de la belle dans la cour d'Access Machine. Rouge, comme toute Ducati qui se respecte, je la trouve belle, même si je sais que le design Terreblanche ne fait pas l'unanimité. Le sabot moteur proéminent tranche pas mal avec les lignes fluides qu'on trouve sur d'autres bécanes. Le réservoir, anguleux à l'avant et arrondi à l'AR, couvert d'un "coussin" noir pour le bedon du motard, est étonnant, mais il me plait bien et on trouve bien sa place autour.

Je m'installe à bord, et là, première constation, elle est vraiment haute de selle, je touche uniquement de la pointe des pieds. Seconde constatation, la selle est confortable. Troisième constatation, il faut se plier vers l'AV pour aller chercher les demi-guidons, qui ne sont pas vraiment larges et assez inclinés, poignets fragiles s'abstenir...

Bon démarrage, bruit moteur sympathique, comme toute Ducati, l'embrayage ferraille, normal, rien d'étonnant. J'enclenche la 1ère et me voilà parti. Le moteur n'est pas vraiment souple, en-dessous de 3000 tr/mn, il ne faut rien lui demander, il cogne, renacle et ne repart pas. Par contre, passé 4000 tr/mn, le régime moteur s'envole et semble pouvoir monter assez loin, en tout cas largement plus loin que sur miss ST2.

Je vous rassure, j'ai attendu avant de tirer un peu dessus. Le moteur à refroidissement à air met largement plus de temps à chauffer que sur ma belle. Au premier rond-point, je me fais une petite frayeur en abordant le rd-pt comme sur la ST2, et là, elle continue tout droit, étonnant... il va falloir changer de technique pour tourner...

Je pars par la 4 voies, histoire de voir ce qu'elle donne sur un beau ruban rectiligne. C'est un vrai rail, la protection est très moyenne, mais au moins, on n'a pas la tête secouée par les turbulences. Les courbes qu'on peut rencontrer sur la rocade de Rennes sont prises sans forcer particulièrement et la moto ne bouge pas de sa trajectoire.

Arrivée ensuite sur une petite route un peu plus viroleuse, mais toujours avec du bon revêtement. La 900 SSie est sur son terrain préféré, c'est clair. Mais, il faut l'accompagner dans les virages, sinon on a la fâcheuse sensation de sous-virer et de voir le bord de la route ou l'autre voie s'approcher. Au fur et à mesure, je m'enhardis et je sors les épaules de l'axe de la moto, et là, elle tourne tout de suite mieux. Le moteur pousse vraiment bien, il prend ses tours très rapidement. Je n'ai utilisé qu'une plage 4000-7000 tr/mn et j'ai malgré tout eu la sensation d'avoir bien utilisé la puissance de l'engin.

J'enchaine par une petite route bien bosselée, et là, je ne suis plus du tout, mais alors plus du tout dans son terrain de jeu. Toutes les bosses sont retransmises en direct au conducteur, sans aucun filtrage et comme on est en appui sur les bras, les poignets deviennent rapidement douloureux. Par contre, la moto reste impertubable question trajectoire. De l'efficacité donc, mais sans aucun confort. Je comprends mieux pourquoi mes compagnons de virée en 900 SS au WD5 étaient bien fatigués à la fin de notre trajet vers l'Auvergne... ;-)

Exemple de raideur de la 900 SSie, sur un petit pont en dos d'âne, que je passe avec la ST2 sans que la moto ne bronche, j'ai expérimenté là un joli wheeling, qui montre bien que la moto amortit assez peu ce genre de chocs. Sensation étonnante, mais aussi très étonnant de voir que la moto n'a absolument pas guidonné ni dévié de sa trajectoire. La partie-cycle est vraiment bien faite...

Je termine mon petit tour d'une 60aine de kilomètres par un nouveau morceau de bonne route à virages, et là, même "punition" qu'au début, la 900 SSie, c'est vraiment du bonheur dans ses conditions, une fois qu'on a compris qu'il fallait bouger dessus pour qu'elle tourne.

De retour chez le conce, je prends le temps de détailler un peu plus la bestiole. Fourche inversée à l'AV, amortisseur AR sans biellette relié directement au bras oscillant. Le freinage Brembo est équipé en durits aviation, je comprends mieux pourquoi il me semblait plus efficace que celui de miss ST2. Le tableau de bord intègre compteur et compte-tours analogiques, T° d'huile, et quelques voyants : point mort, phares, clignos, réserve, batterie. Le tout est disposé directement sous les yeux, vu qu'on est dans une position très en avant avec la tête juste au dessus de la bulle.

En conclusion, je ne suis pas prêt à rouler en 900 SSie, mais j'imagine aisément qu'on puisse passer du bon temps derrière son guidon. Par contre, ce n'est tout de même pas une moto facile à emmener...

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Carénage : DesmodroMike & Moteur : VinceLP | Page vue 2 fois ce jour, 68 fois ce mois, 303 fois cette année